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Focus Gabon mars

1 mars 2024

Reprise de la SIFRIGAB par l’Etat gabonais et signature d’un contrat de concession avec le groupe burkinabé EBOMAF

Le projet SIFRIGAB (Société Industrielle et Frigorifique du Gabon), intégrait à sa création en 2004 la création d’une filière halieutique complète, de la pêche à la commercialisation des produits valorisés, localement et à l’export, en passant par le développement d’un chantier naval pour servir la flottille de pêche. Après l’échec de son démarrage, l’Etat gabonais, via le FGIS (Fonds Gabonais d’Investissement Stratégique), avait confié en 2013 la gestion de l’entreprise à la société mauricienne Ireland Blyth Limited (IBL Ltd), à travers un contrat de partenariat public-privé (Tropical Holding). Tropical Holding avait injecté notamment 1,5 milliard FCFA dans le réaménagement de l’ancienne usine SIFRIGAB, sans que l’entreprise n’ait pu réellement démarrer ses activités.

Le 29 février dernier, l’Etat gabonais s’est accordé avec IBL Ltd pour la reprise de SIFRIGAB. Dans le même temps, un contrat de concession a été signé avec IB Fish, filiale sénégalaise du groupe burkinabé diversifié EBOMAF pour la reprise de l’usine SIFRIGAB.

Depuis de nombreuses années, le secteur pêche fait face à de nombreuses contraintes entravant son développement malgré les différents plans de développement sectoriel mis en place.

L’activité de la pêche au Gabon est composée de la pêche industrielle et la pêche artisanale et concerne deux groupes d’espèces : les poissons et les crustacés.

L’arrêt des campagnes pour les pêcheurs artisanaux et les restrictions des zones de pêche par les administrations des parcs nationaux et des hydrocarbures en 2022, a fortement plombé la production totale, à 9 419 tonnes (-59%) selon la Direction générale de l’Economie (TBE 2022). Pour la même année, la flotte utilisée par les opérateurs du secteur était composée de 518 pirogues motorisées pour la pêche artisanale, 15 chalutiers et 2 crevettiers pour la pêche industrielle, en repli résultant du niveau élevé des coûts d’acquisition et d’entretien (moteurs et pirogues) et le renchérissement du coût des carburants avec la baisse de la subvention du carburant pêcheurs.

L’industrialisation du secteur, malgré les initiatives publiques et privées, n’a jusqu’à ce jour pas prospéré. L’arrivée d’EBOMAF, groupe très dynamique présent dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, pourrait changer la donne. L’entreprise, pour le développement du projet, pourrait avoir besoin d’accompagnement technique ces prochains mois. L’usine, construite sur une surface de 2 hectares, est dotée d’une capacité de stockage de 4 000m2 et d’une capacité de chambre froide pour les produits surgelés de 1 100 tonnes.

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